LOI n° 2002 -2 du 02 JANVIER 2002
relative à la
RENOVATION DE L'ACTION
SOCIALE ET MEDICO-SOCIALE
Le
texte rénove la loi du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et
médicaux-sociales.
Les
missions essentielles de cette nouvelle loi sont les suivantes :
- Améliorer et promouvoir les droits
des usagers et de leur entourage,
- Améliorer les procédures
techniques de pilotage du dispositif, instituer une meilleure coordination entre les décideurs,
- Elargir les missions de l'action
sociale et médico-sociale, et la diversification de la nomenclature et des interventions des établissements et
des services.
Ces
nouvelles dispositions concernent les 25 000 établissements et services sociaux
et médico-sociaux.
ELARGIR LES MISSIONS DE
L'ACTION SOCIAL ET MEDICO-SOCIALE
Les
missions de l'action sociale et médico-sociale sont élargies.
Alors
que la loi du 30 juin 1975 basait ses principes essentiellement sur
l'hébergement en établissement, le nouveau texte s'oriente plus
fondamentalement vers des missions d’accompagnement et d’assistance.
Cinq principales
missions s'en dégagent, qualifiées
d'intérêt général et d'utilité sociale, prenant en considération les évolutions
de ces vingt dernières années :
1-
L’évaluation et la prévention des risques sociaux et médico-sociaux,
information, investigation, conseil, orientation, formation, méditation et
réparation.
2-
La protection administrative ou judiciaire de l'enfance et de la famille, de la
jeunesse, des personnes handicapées, des personnes âgées ou en difficulté.
3-
Les actions éducatives, médico-éducatives, médicales, thérapeutiques,
pédagogiques et de formation adaptée aux besoins de la personne, à son niveau
de développement, à ses potentialités, à l’évolution de son état ainsi qu'à son
âge.
4-
Les actions d'intégration scolaire, d'adaptation, de réadaptation.
5-
Les actions contribuant au développement social et à l'insertion économique.
DROITS DES USAGERS
La
loi définit les droits fondamentaux des usagers, ainsi que les conditions de
leur exercice dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
L'
article 2 de la loi précise que l'action sociale et médico-sociale doit
promouvoir, dans un cadre interministériel, l'autonomie et la protection des
personnes, la cohésion sociale, l'exercice de la citoyenneté et la prévention
des exclusions et la correction de ses effets .
Ce
même article vise «tous les groupes sociaux», ne limitant pas ainsi le champ
des personnes pouvant bénéficier de l'action sociale et médico-sociale.
Elle prévoit l'élaboration
de différents textes comme :
-
Le livret d'accueil (Article 8)
-
La Charte des droits et des libertés des personnes accueillies (Article 9)
-
Le règlement de fonctionnement (Articles 8 et 11)
-
Le contrat de séjour (ou un document individualisé - Article 8) qui définit la
nature et les objectifs de la prise en charge ou le recours possible à un
médiateur .
L'article 7 de la loi
fixe les droits et libertés des personnes prises en charge par les
établissements et services sociaux et médico-sociaux :
-
Respect de sa dignité, intégrité de sa vie privée, de son intimité et de sa
sécurité,
-
Le libre choix entre un service à domicile ou en établissement,
-
Le droit à une prise en charge et à un accompagnement individualisé de qualité
favorIsant son développement, son autonomie et son insertion,
-
La confidentialité des informations concernant sa situation,
-
L'accès à toutes les informations ou documents relatifs à sa prise en charge
(sauf disposition législative contraire),
-
Sa participation directe ou par son représentant légal à la conception et à la
mise en œuvre du projet d'accueil et d'accompagnement qui le concerne.
De nouvelles instances
sont mises en place afin de faciliter les démarches des usagers :
-
Le médiateur (Article 9) dont la fonction pourrait être tenue par des
magistrats à la retraite et qui rendront compte de leurs interventions aux
autorités de contrôles des établissements et services, ainsi qu'à la personne
concernée ou son représentant légal.
-
Le Conseil de la vie sociale (Article 10) mis en place par les établissements
et services et qui se substituera au Conseil d'Etablissement, permettant de
mieux associer les personnes bénéficiaires de prestations.