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L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE – EC 1.1 |
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01/10/2003 |
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Mme MANZARO |
L’AIDE SOCIALE A
L’ENFANCE – Principe, organisation et fonctionnement
I
Historique :
1
Avant la révolution de 1789 :
l’organisation de la charité.
Les
prises en charge se font essentiellement dans les communautés religieuses et
avec les groupements de villageois.
Les
préoccupations sont de l’ordre de la charité et du maintien de l’ordre public.
Au
début du 17ème siècle, Saint Vincent Depaul : création de
l’œuvre des enfants trouvés.
2 Le 19ème siècle : droit à l’assistance publique.
Ce
droit est assuré par l’Etat : 0 à 6
ans Nourrices
6
à 12 ans famille d’accueil
Après
12 ans nouvelle famille
d’accueil avec travail des enfants
Loi
de 1811 : première charte des enfants assistés
-
mise en place
des tours d’abandon dans les hospices / hôpitaux.
-
Création des
commissaires spéciaux chargés du placement des enfants.
1830 :
mise en place de secours aux mères en difficulté
3 Le 20ème siècle :
l’aide et la prévention
- Enfance en difficulté
sociale : loi du 27/06/1904 et du 15/04/1943 (assistance)
-
bureau d’abandon.
-
tutelle des pupilles de l’Etat (enfant abandonné) pris en charge par le Préfet.
-
dépenses assurées par l’Etat et les départements.
- Loi du 22/07/1912 et ordonnance de
1945 sur l’enfance délinquante.
- Déc 1958/Janvier 1959 : création des DASS avec pour la première fois
l’assistance éducative.
Création
des juges pour enfants.
- A partir des années 70 :
-
rapport Dupont / Fauville (1972) : montée en puissance de l’aide à
domicile
-
rapport Bianco / Lamy (1980) : Droit d’expression des familles et des
enfants
-
1980 : création du référent éducatif au niveau de l’ASE
-
à partir de 1982 : décentralisation
-
à partir de 1986 : création de l’Aide Sociale à l’Enfance
-
loi du 6/01/1984 : reconnaissance du droit des usagers.
-
loi du 10/07/1989 : prévention de la violence sur mineur
-
Convention Internationale des droits de l’Enfant.
II l’A.S.E.
aujourd’hui :
-
Mission
dévolue au président di Conseil Général.
-
Inscription
obligatoire au budget du Conseil Général.
-
Volet de
protection judiciaire (décision du juge des enfants pour contraindre la
famille) et administratif (pour les démarches demandées par les parents).
-
Cadre
réglementaire :
o
Code de
l’Action Sociale et des Familles : Titre II (missions et fonctionnement de
l’A.S.E.
o
Code
Civile : article 375 à 375-9 (assistance éducative)
o
Code de
Procédures civiles : article 1181 à 1200 (renforcement du droit des
usagers)
o
Code
Pénal : obligation de signalement et secret professionnel.
Le
signalement :
Enfant
en danger ou en risque de danger.
Quand
il y a doute (fondé sur des faits précis), il faut faire un signalement. Mais
préalablement, on peut faire appel aux services sociaux (A.S. des
établissements scolaires ou A.S. de secteur)
Le
signalement se fait auprès du chef de service de l’ASE ou auprès du Procureur
de la République (en cas d’urgence).
Il
s’agit d’un rapport écrit, daté et signé qui engage la responsabilité pénale de
son auteur et qui informe d’une maltraitance ou d’un risque.
Il
se fonde sur des faits précis et se rédige après évaluation pluridisciplinaire
ou pluri-institutionnelle.
Il
peut évoquer des paroles d’enfants et de membres de la famille.
Ce
signalement peut se terminer par une proposition de solution.
L’obligation de signaler s’impose à
tous. La famille est informée obligatoirement par l’ASE.
Les mesures de l’A.S.E. :
Aides
à domicile : travailleuse
familiale ou aide ménagère
Aides
financières
§
secours
d’urgence
§
allocation
mensuelle
§
financement de
centre de loisirs ou de vacances
Les mesures d’A.E.M.O (Aide Educative en
Milieu Ouvert)
o
Les AEMO
administratives (sur demande de la famille ou avec son accord)
Durée de 3 à 6 mois et plus si besoin.
Il faut un engagement de la famille
o
AEMO
judiciaire : Idem, mais avec décision du juge.
Les
enfants accueillis à l’ASE :
Mesures administratives :
·
Accueil
provisoire de mineur à la demande de la famille (6 mois maxi)
Cet
accueil s’effectue en Famille d’Accueil (Assistante maternelle) ou en
établissement de l’ASE (foyer de l’enfance).
Contrat
avec la famille qui peut être rompu par celle-ci (l’ASE fait alors un
signalement auprès du juge des enfants)
·
Accueil
provisoire de jeunes majeurs (18 à 21 ans)
·
Pupilles
Mesures
judiciaires : avec appel possible de la famille
·
Placement ASE
prononcé par le juge (assistante maternelle ou établissement de l’ASE)
·
Délégation de
l’autorité parentale à l’ASE
·
Retrait
partiel de l’autorité parentale (rare)
·
Tutelle
déférée à l’ASE (en cas de décès des 2 parents et incapacité pour la famille de
prendre en charge l’enfant.
·
Placement
direct auprès d’un tiers digne de confiance, d’un service ou d’un
établissement.
·
Délégation de
l’autorité parentale sur une autre personne
Mesures
judiciaires : sans appel possible de la famille
·
Mesure
d’Investigation et Orientation Educative (I.O.E.) : c’est une mesure
demandée par l’ASE et prononcée par le juge qui permet, dans des situations
difficiles où on n’y voit pas très clair, de procéder à une enquête (6 mois)
auprès de la famille, des proches, des voisins…